Premier chez-soi, première assurance : 5 erreurs coûteuses à éviter
Une première propriété, ça vient avec un mélange d’euphorie et de vertige. On imagine déjà les soupers avec sa gang, la peinture fraîche sur les murs, le BBQ dans la cour… Avant de pendre la crémaillère, si on jasait assurance? On l’avoue, choisir une assurance habitation, c’est moins excitant que de magasiner ses rideaux. Mais c’est ce qui protège tout ce beau projet-là. À condition d’éviter les pièges.
Piège no 1 : sous-estimer les coûts d’un sinistre
« Pour un sous-sol à moitié fini, 25 000 $ d’assurance? C’est bien en masse! » C’est ce qu’ont cru Karim et Justine avant qu’un refoulement d’égout les mette face à la réalité. Deux pouces d’eau, mais des dégâts majeurs : après la décontamination, il fallait tout refaire. Et, comme la chambre à coucher, les salles de bain et de lavage se trouvaient au sous-sol, ils ont dû se reloger pendant plusieurs semaines, le temps que l’entreprise en construction se libère.
Total de la facture : 50 000 $. Leur erreur? Avoir sous-estimé le montant prévu à l’avenant pour les dommages causés par un refoulement d’égout.
Les bons réflexes
Beaucoup de premiers acheteurs pensent qu’un sinistre, c’est juste remplacer quelques affaires. Mais non. Ce sont aussi des travaux majeurs, des déblais, du nettoyage et, parfois, une décontamination et un relogement temporaire.
Pour éviter de sortir l’argent de vos poches, comme Karim et Justine, posez-vous la question : combien ça coûterait, vraiment, pour tout refaire? Faites-vous aider par votre assureur. Il a des outils pour évaluer le montant de protection adéquat.
Piège no 2 : penser que le contrat de base couvre tout
Samuel et Rosalie ont investi gros dans leur piscine hors terre : système de filtration au sel, chauffe-eau, belle terrasse en cèdre, éclairage à DEL. Un vrai petit paradis pour l’été.
Au printemps, après des bordées de neige record et des épisodes de gel-dégel intenses, mauvaise surprise : la structure avait flanché sous la pression, le chauffe-eau était fissuré et plusieurs planches du patio s’étaient soulevées. « On a une protection tous risques, on devrait être corrects, non? », se sont-ils dit en appelant leur assureur. Déception : ils n’avaient pas fait ajouter l’avenant Piscine hors terre ou spa.
Les bons réflexes
Ah, la fameuse « tous risques »! Beaucoup de premiers acheteurs pensent que ça couvre tout. Pas tout à fait. L’assurance tous risques couvre pleins de situations, c’est vrai. Mais elle a ses limites. Certains événements fréquents demandent des protections supplémentaires, offertes sous forme d’avenants :
- eau du sol, égouts et débordement de cours d’eau
- eau au-dessus du sol, c’est-à-dire les dégâts causés par le débordement de gouttières ou lorsque l’eau de la pluie ou de la neige qui fond s’infiltre à travers le toit ou les murs, par exemple
- dommages à la piscine et au spa, qui couvre les équipements et installations associés
D’autres options à considérer :
- La valeur à neuf de votre bâtiment – automatiquement incluse dans un contrat d’assurance tous risques – plutôt que la valeur dépréciée, une particularité des contrats à risques désignés. Votre protection tiendra compte de la valeur, y compris de la hausse des coûts de construction et de l’inflation.
- La protection juridique, qui est peu coûteuse, qui couvre certains honoraires d’avocats ou de notaires et autres frais en cas de litige.
Piège no 3 : négliger l’assurance vie ou l’assurance invalidité pour couvrir l’hypothèque
Quand ils ont signé leur hypothèque, Alexandre et Étienne ont accepté l’assurance prêt de la banque pour faire ça simple. Mais après un accident de vélo, Étienne s’est retrouvé à l’hôpital et incapable de travailler pendant des mois.
OK, la banque a couvert une partie des versements hypothécaires. Mais le reste? L’épicerie, les factures, l’entretien du condo… Alexandre a dû tout assumer seul.
Les bons réflexes
Plusieurs personnes confondent l’assurance prêt hypothécaire et les assurances vie ou invalidité. Celle de la banque couvre l’hypothèque. Point. Elle ne couvre pas les dépenses courantes.
En fait, elle protège surtout… les prêteurs. L’argent va à la banque. Vous ne choisissez donc pas le bénéficiaire. Et comme votre état de santé est évalué quand vous réclamez, vous vous exposez à un refus au pire moment.
Ce n’est pas juste l’hypothèque qu’il faut sécuriser, mais votre capacité à payer l’épicerie en cas de problème. Pour éviter un stress inutile à une occasion où vous en aurez déjà assez :
- Calculez combien vous pourriez vraiment débourser si vos revenus cessaient du jour au lendemain.
- Choisissez une assurance invalidité qui couvre autant le versement hypothécaire que les dépenses courantes.
- Pensez à l’assurance maladies graves, qui offre un montant forfaitaire en cas de diagnostic.
- Faites le point sur vos assurances à chaque grande étape : mariage, enfants, refinancement, changement de salaire.
- Optez pour une assurance vie et invalidité temporaire correspondant à la durée du prêt. Prime fixe, protection qui vous suit, même si vous changez de banque.
Piège no 4 : choisir uniquement selon le prix
Après le notaire, les taxes, l’achat de meubles et le déménagement, Mei et David voulaient garder du budget pour les rénos. Quand est venu le temps de choisir une assurance habitation, ils ont pris la prime la moins chère.
Mauvais calcul. Pendant un voyage, ils ont été cambriolés. Télé, console de jeu, ordinateurs, bijoux… Sans compter tout ce qui a été saccagé dans la maison.
Quand ils ont réclamé : franchise élevée, remboursement calculé sur la valeur dépréciée du bâtiment, plafond trop bas pour les bijoux. Au bout du compte, l’« économie » mensuelle leur a coûté des milliers de dollars. En plus de leur donner le sentiment d’avoir été mal protégés.
Les bons réflexes
Économiser sur la prime, c’est logique quand les dépenses pleuvent. Mais pas en coupant sur la protection dont vous avez vraiment besoin. Une prime alléchante cache souvent des franchises intenables, des montants d'assurance insuffisants et des exclusions qui surprennent.
- Optez pour une franchise réaliste, que vous pourrez assumer sans déséquilibrer votre budget.
- Prévoyez éventuellement une responsabilité civile à 2M $.
- Posez des questions à l’assureur : « Si mon sous-sol est inondé, est-ce que je suis couvert? Et si ma piscine s’écrase sous la neige? »
- Comparez le service : disponibilité, rapidité de traitement, réputation.
Piège no 5 : oublier d’ajuster sa police en cas de changement
Sophie et Marc ont mis du cœur (et de l’argent!) dans leur maison: cuisine et salle de bain refaites de A à Z, sous-sol complètement aménagé, fenêtres neuves… Leur propriété vaut clairement plus qu’avant. Mais quand une partie de leur demeure a été ravagée par le feu, mauvaise surprise : l’indemnité a été calculée sur l’ancienne valeur, celle d’avant les rénos.
Les bons réflexes
Beaucoup de propriétaires croient que leur assurance reste valable « telle quelle », peu importe ce qui change. Mais chaque rénovation ou achat important peut faire grimper la valeur de reconstruction, surtout avec le prix des matériaux qui ne cesse d’augmenter.
Bref, sans mise à jour, les protections et les montants d’assurance ne reflètent plus la réalité. Pensez à :
- après des rénovations majeures, aviser votre assureur pour ajuster le prix de reconstruction
- déclarer l’achat de biens de grande valeur et à les assurer spécifiquement, si nécessaire
- signaler tout changement d’usage de votre résidence (p. ex. location à court terme, activité commerciale)
- faire un bilan à chaque changement significatif pour que la couverture suive l’évolution de la maison
L’assurance, un investissement pour la tranquillité d’esprit
Un premier achat immobilier, c’est toute une étape. Et c’est aussi le moment de prendre des décisions pour protéger votre santé financière en cas de sinistre. En évitant les pièges, vous vous assurez que votre première maison reste un rêve qui se réalise et ne se transforme pas en cauchemar financier.
Et parce que chaque situation est unique, Beneva peut vous aider à choisir une assurance habitation et des assurances vie et invalidité ou juridique pour protéger tout ce que vous bâtissez.