D’abord, la hausse du coût des matériaux de construction.
De nombreux facteurs expliquent l’explosion (oui, on peut employer ce terme pour en parler) du coût des matériaux, dont la crise sanitaire et la rareté de la main-d’œuvre.
La crise sanitaire – qui a secoué le monde entier au cours des 3 dernières années – est en effet l’une des causes de ce phénomène. Durant cette période de pandémie, bien des usines de production se sont arrêtées. Du coup, la fabrication de matériaux de construction a pris bien du retard. Après le confinement, la demande de matériaux a connu une croissance incroyable. À tel point que la demande a largement dépassé l’offre. La situation a créé une importante difficulté d’approvisionnement, ce qui a augmenté le coût des matériaux de construction. Il faut bien dire que « rareté » rime avec « payer ».
Ainsi, la hausse des prix des différents composants d’une maison affecte bon nombre de réclamations en assurance habitation. Normal. Pour construire, on a besoin de matériaux…
Le saviez-vous? La probabilité de présenter une réclamation influence le calcul de la prime d’assurance habitation. En d’autres mots, les assureurs évaluent les risques d’éventuels sinistres pour déterminer leurs prix. Ainsi, lorsque le nombre de réclamations augmente de façon considérable, les taux aussi. De tels rajustements sont courants dans tous les secteurs d’activités. L’assurance ne fait pas exception.
Concrètement, qu’est-ce qui peut expliquer une hausse de l’assurance habitation? En fait, plusieurs choses. (Oui, mais encore…?)
L’augmentation de la fréquence et de la sévérité des dégâts
Chaque année, des inondations (prenons cet exemple de sinistre) surviennent au pays. Au cours des dernières années, des pluies diluviennes ont touché environ 314 municipalités au Québec. Ça représente des dizaines de milliers de réclamations auprès des compagnies d’assurance. On parle donc de millions de dollars en pertes assurées.
C’est vrai, les coûts pour remplacer les biens endommagés, réparer ou reconstruire une habitation grimpent. Non seulement le prix des matériaux est plus important, mais aussi celui de la main-d’œuvre. Pour réparer les dégâts, vous avez besoin des deux…
La pénurie de main-d’œuvre (encore…)
Le manque de travailleurs, c’est dans tous les secteurs. Dans le domaine de la construction, près de 70 000 postes sont à combler partout au Canada. Mais qu’est-ce que la pénurie de main-d’œuvre fait dans l’équation?
Lors d’une réclamation, à la suite d’un sinistre, votre assureur a l’obligation de vous remettre dans la situation dans laquelle vous étiez avant l’incident. Souvent, ça signifie un investissement important, tant en argent qu’en temps (main-d’œuvre). Et, comme il y a actuellement plus de travail que de travailleurs, les salaires doivent être attrayants. Tout ça a un prix, évidemment.