9 erreurs financières à éviter à la retraite

La retraite, c’est un nouveau chapitre. Mais même sans salaire, vos finances sont plus importantes que jamais.

Voici 9 erreurs courantes à éviter pour profiter pleinement de cette étape de votre vie.

1. Fonctionner sans budget

Gérer vos finances sans budget, c’est avancer les yeux fermés. Pour savoir si vos revenus de retraite vont suffire, vous devez connaître ce qui entre et ce qui sort.

Faire son budget, c’est un exercice plutôt simple. Toutefois, il faut éviter quelques pièges, comme :

  • oublier les frais de santé futurs qui pourraient augmenter
  • croire que le coût de la vie est beaucoup moins élevé à 80 ans
  • négliger l’espérance de vie
  • sous-estimer l’inflation

Vous devez savoir le nombre d’années où vous pourrez conserver le même niveau de vie.

2. Retirer un REER ou un autre placement sans plan de décaissement

Retirer vos placements à la retraite, ça semble un jeu d’enfant… mais c’est tout un art! Pour réussir à avoir assez d’argent pour le reste de votre vie, vous devrez tenir compte de plusieurs facteurs, comme le taux d’imposition, votre âge, vos dépenses, etc.

Il va sans dire que l’improvisation n’a pas sa place dans votre plan de décaissement. Profitez de l’expertise de votre conseillère ou conseiller pour l’élaborer.

Un bon plan de décaissement tient la route aujourd’hui et demain. Il combine plusieurs types de placements (REER, FERR, CELI et non enregistrés) pour maximiser vos revenus nets année après année.

L’objectif consiste à planifier vos retraits pour réduire l’impôt sur toute votre retraite, et pas juste une année. Si vous retirez trop de placements imposables (comme le REER) d’un coup, votre taux d’imposition va grimper. De plus, vous pourriez ne plus être admissible à certains crédits d’impôt ou prestations. Vous y perdez 2 fois : plus d’impôt, moins d’aide financière.

3. Demander votre rente du gouvernement sans calculer et analyser

Vous êtes admissible à la rente de retraite du Québec (Cet hyperlien s'ouvrira dans un nouvel onglet) et à la pension de la Sécurité de vieillesse du Canada (Cet hyperlien s'ouvrira dans un nouvel onglet)? Super! Mais parfois, ça vaut la peine de retarder votre demande auprès des gouvernements.

Si Marie avait attendu un peu

Marie, 60 ans, est en bonne santé et a un revenu suffisant pour vivre sans la rente du Régime de rentes du Québec.

Si elle la réclame maintenant, elle touchera 768 $/mois. Si elle attend 5 ans, elle recevra environ 1 200 $/mois. Sur 25 ans, c’est une différence de 129 600 $.

Essayez de résister à la tentation d’avoir plus de revenus de retraite entre 60 et 65 ans. C’est souvent quelques années après que vous pourriez regretter d’avoir demandé vos rentes rapidement. Si vous puisez dans votre CELI ou votre REER en premier, vous pourriez obtenir une rente plus élevée à vie.

Avant de demander vos rentes, analysez votre situation fiscale en tenant compte de tous vos actifs et des éléments suivants :

  • votre espérance de vie
  • vos autres sources de revenus
  • votre état de santé

4. Opter pour un portefeuille 100 % conservateur au début de votre retraite

Un bon portefeuille est bien diversifié, mais encore faut-il penser à long terme.

Beaucoup de gens misent trop sur la sécurité dès le début de leur retraite. Pourtant, ils auront besoin de leurs placements jusqu’à 80 ou 85 ans.

Le questionnaire sur la tolérance au risque vous oriente vers les meilleurs choix. Votre conseillère ou conseiller vous aidera aussi à tenir compte de vos besoins de liquidités et de vos autres sources de revenus.

Ainsi, vous pourrez équilibrer votre portefeuille qui comprend :

  • une portion plus sécuritaire pour les premières années de votre retraite
  • une portion plus diversifiée avec des actions, des obligations et des revenus fixes qui pourront générer un rendement plus intéressant pour les retraits prévus dans 7 à 10 ans

5. Minimiser la fiscalité

On vous l’accorde : il y a plus sexy que la fiscalité. Mais bien planifiée, elle pourrait jouer en votre faveur. Payer moins d’impôt, c’est plus d’argent dans vos poches et la possibilité de vivre la retraite de vos rêves. Encore faut-il connaître les bonnes stratégies!

Faire appel à des comptables ou à des fiscalistes, même juste la première année de votre retraite, est une excellente idée.

Ça vous permettra de :

  • choisir les bons véhicules de placement
  • fractionner vos revenus de retraite si vous êtes en couple
  • planifier vos retraits efficacement
  • profiter des crédits d’impôt

Grâce à l’optimisation fiscale, vous serez en mesure d’obtenir des réponses claires à des questions comme :

  • Devrais-je retirer mon REER avant mon CELI ou l’inverse?
  • Comment réduire l’impôt si je suis en couple ou si je travaille?
  • Est-ce que je peux continuer à cotiser à mon REER à la retraite?

Bref, un bon plan fiscal peut transformer vos économies en vraie tranquillité d’esprit.

6. Écarter les assurances

Au cours d’une vie, les besoins changent, y compris en assurance. Avec tous les types qui existent, pas toujours facile de s’y retrouver!

Entourez-vous de conseillers financiers qui pourront vous expliquer les protections et analyser vos besoins actuels et ceux lors de votre décès.

Si vous êtes encore sur le marché du travail, vous avez peut-être une assurance collective qui comprend des assurances vie, maladie et invalidité. Celles-ci pourraient prendre fin une fois à la retraite.

Et si la maladie frappait?

Un cancer ou une autre maladie grave peut vous forcer à piger dans vos économies plus vite que prévu. Sans assurance, vos placements pourraient fondre trop rapidement.

Comme l’espérance de vie ne cesse d’augmenter, le risque de maladie fait de même. Mais avec des assurances adaptées à vos besoins, vous pouvez dormir sur vos 2 oreilles.

7. Oublier votre planification successorale

Décéder sans testament, c’est léguer un paquet de troubles aux êtres chers. Évitez-leur des casse-têtes légaux et financiers en planifiant votre succession.

En l’absence d’un testament, c’est la loi qui déterminera vos héritiers. Heureusement, la réforme du droit de la famille avec des enfants nés d’une union libre protègera le parent survivant.

Protégez vos proches en choisissant à qui iront vos biens. Planifier votre succession, ça commence par faire le point sur vos finances et vos volontés. C’est aussi une façon de faire fructifier votre patrimoine et de le léguer à vos héritiers.

Pour prendre des décisions éclairées, consultez une ou un notaire (Cet hyperlien s'ouvrira dans un nouvel onglet).

Conjoints de fait : que se passe-t-il sans testament?

Au Québec, les conjoints de fait ne sont pas toujours considérés comme des héritiers légaux. Qu’est-ce que ça signifie? Allons-y d’un exemple avec Kana et François, conjoints de fait.

François a acheté une maison bien avant sa rencontre avec Kana. Il est donc l’unique propriétaire de la demeure. Malheureusement, François décède subitement sans avoir fait un testament. Qui héritera de la maison?

Pas forcément Kana, qui pourrait devoir l'acheter.

Et vos REER?

Sans planification, ils seront imposés à votre décès. Mais si votre conjointe ou votre conjoint est nommé bénéficiaire, le transfert peut se faire sans impact fiscal immédiat. Il faudra payer de l’impôt seulement sur les montants retirés.

8. Sous-estimer le remboursement de vos dettes

Des dettes à la retraite? Ce n’est pas l’idéal, mais c’est parfois la réalité.

Heureusement, il existe des moyens pour reprendre le contrôle de vos finances.

Commencez par les dettes les plus coûteuses, surtout celles dont le taux d’intérêt est le plus élevé, comme les cartes de crédit. Intégrez un montant fixe à rembourser dans votre budget.

Essayez de regrouper vos créances et transférez-les vers celle avec taux d’intérêt le plus bas.

9. Se fier aux mauvaises personnes

On entend souvent l’expression « tomber à la retraite ». Tomber, c’est accidentel, alors que la retraite, ça se planifie.

Il est parfois tentant d’écouter les conseils financiers de notre entourage, particulièrement ceux des personnes qui semblent bien réussir côté finances. Mais ces dernières connaissent-elles toutes les stratégies financières et leurs impacts? Ce qu’elles vous disent est peut-être bon pour elles, mais est-ce pareil pour vous? Vous donnent-elles vraiment toutes les infos pertinentes?

Recevoir des conseils de professionnels qui détiennent un permis de l’Autorité des marchés financiers (Cet hyperlien s'ouvrira dans un nouvel onglet) vous permet d’avoir une analyse de votre situation qui tient compte de tous les éléments qui peuvent influencer votre retraite.

Ensemble, vous allez bâtir une stratégie sur mesure et prendre les bonnes décisions. Après tout, c’est bien plus facile d’arriver où on veut avec un plan.

Ajustez au besoin

Même à la retraite, vous pouvez encore ajuster vos choix. Votre situation, vos besoins et vos priorités évoluent peut-être. Bonne nouvelle : votre stratégie financière peut aussi s’ajuster en compagnie de votre conseillère ou conseiller.