Repenser l’assurance vie après la retraite

Un grand nombre de personnes retraitées voient l’assurance vie comme un « produit pour les jeunes ». En effet, elles doutent de son utilité une fois l’hypothèque payée et les enfants devenus adultes. Elles peuvent aussi considérer les primes comme une dépense superflue. Mais l’assurance vie peut évoluer au fil du temps, passant de la protection des revenus à la préservation du patrimoine, à la garantie de liquidités et à la planification de l’héritage. Voici un aperçu des principales occasions et considérations de planification.
Un objectif qui évolue
Toute recommandation d’assurance repose sur une analyse des besoins en assurance. Les besoins ne disparaissent pas à la retraite, mais ils peuvent s’adapter à un nouvel ensemble de risques et de priorités.
Même si on a remboursé les dettes et que les enfants sont financièrement autonomes, d’autres objectifs restent possibles. Par exemple, s’assurer qu’ils hériteront du chalet familial sans avoir à payer l’impôt sur les gains en capital. Ou encore, faire un don à une école, un hôpital, un lieu de culte ou une autre bonne cause.
Pour un certain nombre de personnes âgées, l’assurance temporaire peut encore avoir sa place. Par exemple, pour protéger celles qui prennent leur retraite en ayant toujours une hypothèque ou pour satisfaire aux obligations de soutien qui découlent d’un divorce tardif.
L’assurance peut également servir à gérer la dynamique familiale. Imaginons, par exemple, qu’un seul enfant veuille conserver son accès au chalet, ou que 2 des 3 enfants souhaitent s’impliquer dans l’entreprise familiale. L’assurance peut assurer une répartition équitable des actifs et réduire les conflits familiaux dans la succession.
La retraite est le moment idéal pour poser des questions exploratoires sur la situation actuelle des clients et leur vision de l’avenir, tout en révisant les besoins en assurance.
Scénarios stratégiques pour conserver l’assurance vie
Voici 4 scénarios qui illustrent l’utilité de l’assurance vie à la retraite :
1. Planification successorale et transfert de patrimoine
L’assurance vie permet aux bénéficiaires de recevoir l’héritage prévu sans avoir à liquider des actifs précieux ou non liquides comme :
- des propriétés locatives
- des entreprises familiales
- des objets de collection ou à valeur sentimentale
Elle offre un paiement en espèces non imposable, qui permet de compléter et de personnaliser les héritages de façon rapide et efficace.
2. Règlement des droits de succession et des dépenses finales
L’assurance peut servir à payer les frais funéraires, une dernière facture fiscale et toute dette impayée. Si on possède des investissements importants non enregistrés ou une résidence secondaire, l’impôt sur les gains en capital lors du décès pourrait être élevé. L’assurance vie offre un moyen simple de couvrir ces obligations, ce qui peut aider les bénéficiaires à éviter la vente forcée d’actifs. Le coût du préfinancement de ces obligations fiscales avec une police d’assurance est souvent inférieur à celui de la liquidation d’actifs dans le futur.
3. Soutien du conjoint survivant
Si la pension ou les revenus de retraite d’un client diminuaient considérablement après son décès, son conjoint ou sa conjointe pourrait se retrouver avec un manque à gagner. Une police d’assurance vie pourrait combler cet écart et maintenir la sécurité financière du partenaire survivant.
4. Legs ou don de bienfaisance
Certains clients veulent laisser un impact durable par le biais de dons de bienfaisance. L’assurance vie peut accroître leur don et bonifier la somme léguée à une cause qui leur tient à cœur. De plus, en désignant un organisme de bienfaisance enregistré comme propriétaire et bénéficiaire de la police, les clients peuvent recevoir un crédit d’impôt pour don de bienfaisance pour les primes payées de leur vivant. Les crédits d’impôt pour don de bienfaisance peuvent atteindre 75 % du revenu imposable pendant la vie et 100 % des revenus au cours de l’année du décès. Ainsi, on peut éliminer l’impôt exigible au moment du décès et remplacer la valeur du bien donné à la succession par une assurance.
Équilibre entre objectifs et considérations financières
Préparer sa retraite implique des compromis. Les clients doivent évaluer le coût des paiements d’assurance par rapport aux bénéfices qu’ils en retirent. Un contrat d’assurance bien géré peut renforcer leur plan financier. Il peut protéger leur patrimoine, maximiser l’impact des dons de bienfaisance et offrir plus de flexibilité dans la distribution de leur argent.
Cependant, toutes les polices ne méritent pas d’être conservées. On doit considérer le type de police, l’état de santé des clients, leur situation financière et leurs objectifs. Voici quelques facteurs à évaluer :
Type de police
Après un certain âge, l’assurance vie temporaire expire ou est totalement hors de prix. En général, on l’annule à la retraite, sauf si elle reste abordable et représente le meilleur outil pour répondre à un besoin existant. L’assurance permanente, comme l’assurance vie entière ou universelle, permet d’accumuler une valeur de rachat, d’offrir une protection à vie et de soutenir les objectifs de planification successorale.
Coût des paiements vs valeur
Comparez le coût régulier des paiements d’assurance aux bénéfices possibles de la police. L’assurance répond-elle à un besoin? Serait-elle plus utile que l’investissement pour répondre à ce besoin? La police est-elle payée ou presque? Est-ce que le client ou la cliente peut encore être assuré(e)? Serait-il difficile ou coûteux de remplacer la couverture à l’avenir? La valeur de rachat peut-elle servir de revenu de retraite ou pour des prêts sur la police?
Répercussions fiscales
D’habitude, les prestations d’assurance vie en cas de décès sont exonérées d’impôt, ce qui les rend idéales pour la planification successorale. Expliquez à votre clientèle comment une police d’assurance peut aider à couvrir les impôts futurs et préserver les actifs, rapidement et sans frais fiscaux supplémentaires.
Certains clients peuvent profiter de la conversion d’une police temporaire en police permanente. Ils peuvent aussi tirer parti de la croissance à l’abri de l’impôt de la valeur de rachat ou intégrer l’assurance à leur stratégie de gestion de patrimoine.
Questions clés à poser à la clientèle retraitée
Aidez vos clients à prendre les meilleures décisions en posant les questions suivantes :
- Doit-on prévoir un montant d’argent au décès (impôts, partage équitable, legs particuliers)?
- Vos actifs actuels offrent-ils les liquidités nécessaires pour répondre à ce besoin?
- Votre succession actuelle est-elle assujettie à l’impôt?
- Souhaitez-vous toujours laisser un héritage financier?
- Votre conjoint(e) ou vos personnes à charge éprouveront-ils des difficultés financières sans votre revenu?
- Avez-vous une stratégie pour payer les impôts exigés à votre succession?
- Des changements à votre état de santé ou à votre assurabilité sont-ils survenus depuis que vous avez obtenu la police?
- Le contrat correspond-il à vos objectifs actuels en matière de retraite et de succession?
L’assurance vie à la retraite ne se limite pas à la protection, c’est aussi une question d’objectifs. Utilisée de manière stratégique, elle peut régler des questions financières précises, apporter une certaine tranquillité d’esprit aux clients et contribuer à la vision globale de leur héritage.
À titre de conseillère ou de conseiller de confiance, vous pouvez aider votre clientèle retraitée à revoir leur assurance vie. En analysant leurs besoins, leurs contrats et leurs objectifs, vous les guidez pour décider s’il vaut mieux garder, modifier ou annuler leur couverture. Vous pouvez aussi leur montrer comment l’assurance vie peut encore les protéger, même après leurs années actives.
Quelque chose de spécial se produit quand vos relations de confiance et vos conseils d’expert rencontrent les solutions d’assurance vie et santé de qualité de Beneva. Ensemble, vous aidez votre clientèle à mieux vivre, à la retraite et après.