Votre chauffe-eau en 5 questions

Quelqu'un passe sa main sous l'eau du robinet

Pour la 3e fois cette semaine, un cri provient de votre salle de bain : plus d’eau chaude sous la douche. Peut-être que votre chauffe-eau ne suffit plus aux besoins de votre famille ou qu’il se fait vieux! Devrez-vous le remplacer bientôt?

Sans tout couvrir sur le vaste sujet des chauffe-eau (oui oui, c’est vaste), nous regroupons ici nos réponses à 5 questions populaires sur cet appareil essentiel au confort de votre foyer.

Quel âge lui donnez-vous?

Vérifiez la date de fabrication de votre chauffe-eau sur son étiquette ou sa fiche technique. Elles contiennent d’ailleurs d’autres infos utiles (on en parle plus loin).

1. Quels signes indiquent qu’un chauffe-eau est à remplacer?

Votre chauffe-eau montre des symptômes de fatigue quand…

  • La quantité d’eau chaude disponible semble diminuer.
  • La température paraît plus tiède qu’avant.

Dans ces 2 cas, c’est peut-être la faute d’un élément brûlé, s’il s’agit d’un appareil électrique.

Ces autres signes se révèlent plus inquiétants :

  • L’eau, moins limpide, adopte une coloration rougeâtre.
  • De la rouille apparaît sur le bas de la cuve (ce qui laisse présager une fissure et une fuite).
  • Des gouttelettes se forment sur la paroi.

Ces symptômes sont à prendre au sérieux, et pas seulement parce que l’eau chaude contribue au confort à la maison. La moitié des réclamations concernant la plomberie «découleraient» de chauffe-eau trop usés, selon le Bureau d’assurance du Canada (Cet hyperlien s'ouvrira dans un nouvel onglet). Leurs dégâts coûtent cher. Et si en plus un appareil fonctionne au gaz, une fuite présente un danger certain.

Certains assureurs refusent d’ailleurs de couvrir les risques et les dommages liés aux vieux chauffe-eau. Bonne raison pour vérifier l’âge du vôtre et prévoir son remplacement s’il a plus de 10 ans!

2. Quelle est la durée de vie d’un chauffe-eau?

La réponse dépend de tous ces facteurs :

Le type de chauffe-eau

Les modèles les plus répandus sont ceux à l’électricité ou au gaz, mais vous pourriez en trouver avec ou sans réservoir, au propane, au bois, à l’énergie solaire…

La durée varie selon le type. À titre d’exemple, un appareil électrique de bonne qualité fonctionnera pendant au moins 10 ans.

La qualité de l’appareil

Elle doit répondre aux standards de l’Association canadienne de normalisation (CSA), entre autres pour l’isolation de la cuve. Les modèles faits en Amérique du Nord sont donc en général plus adaptés à nos besoins et à nos réalités climatiques que ceux fabriqués à l’étranger.

La garantie offerte avec votre appareil donne un bon aperçu de sa qualité. Les produits bas de gamme, plus sensibles à la corrosion, sont couverts moins longtemps (par exemple, la garantie pour une cuve pourrait durer 6 ans au lieu de 9).

La qualité de l’eau

L’alimentation provient d’un aqueduc de votre ville? C’est une bonne nouvelle pour l’avenir de votre chauffe-eau. Si, au contraire, l’eau vient d’un puits artésien et qu’elle contient du fer, du soufre ou du calcaire, leurs résidus pourraient endommager l’appareil et nuire à son efficacité. Vous devriez alors compenser ce problème par un entretien approprié.

L’installation

Le remplacement d’un chauffe-eau n’est pas un projet d’ingénierie spatiale… C’est moins complexe, donc, sauf qu’il existe des normes de construction à respecter, tant en plomberie qu’en électricité. Faire appel à des professionnels peut jouer sur la durée de l’appareil et sur les risques de dommages ou de fuite.

La livraison : un autre point à surveiller…

Pour prévenir les bris, on déplace un chauffe-eau debout, jamais à plat. Le fabricant pourrait annuler sa garantie en cas de transport inadéquat. L’idéal consiste à le faire livrer par vos installateurs.

L’entretien, s’il est nécessaire

Un chauffe-eau électrique ne demande pas d’entretien s’il est lié au système d’aqueduc de la ville. Autrement, si c’est un puits qui l’alimente, mieux vaut faire la vidange chaque année en fonction de la qualité de l’eau.

Les appareils à combustion (au gaz, au mazout…) devraient être purgés chaque année ou aux 2 ans selon le manuel du fabricant. En raison des risques, seuls des professionnels devraient s’en charger. Ils vérifieront alors si le système fonctionne encore de façon optimale.

Une option sans entretien : la location

Quand on loue un chauffe-eau (par exemple, auprès d’HydroSolution, une partenaire de Beneva), on évite l’entretien ou les frais de réparation. Cette option plaît à ceux qui ne veulent pas s’en soucier. La location s’avère aussi intéressante lorsque votre appareil est à remplacer, mais que vous pensez déménager d’ici quelques années.

3. Quelle capacité choisir pour mon prochain chauffe-eau?

Précisons d’abord que certains appareils n’ont pas de réservoir. Pour ceux munis de cuves, la question se pose: combien de gallons choisir? Idéalement, pas trop, car alors on gaspille de l’énergie.

En effet, plus le réservoir contient de gallons, plus il coûte cher à l’achat et en fonctionnement. Si vous possédez un 40 gallons et qu’il fait l’affaire, ne voyez pas plus grand.

Cependant, une telle capacité pourrait ne pas répondre aux besoins de votre maisonnée. Combien de monde vit sous votre toit? Consommez-vous pas mal d’eau chaude?

C’est sans doute le cas si votre lave-vaisselle fonctionne souvent à demi plein. Ou encore s’il y a parmi vous des amateurs de bain ou de longues douches.

Une quantité pour vous guider

À titre d’exemple, une famille de 4 à la consommation moyenne se contenterait d’un 60 gallons.

4. Capacité énergétique: que faut-il regarder?

Produire de l’eau chaude, c’est dispendieux – probablement la 2e dépense en énergie chez vous après le chauffage.

Voici ce que vous pouvez considérer…

  • Le modèle : les électriques, par exemple, demandent en général 2 fois plus d’énergie que ceux au gaz. Souvent, les modèles écoénergétiques coûtent plus cher, mais permettent des économies sur le long terme.
  • La pièce où se trouve votre installation : idéalement, c’est un endroit chauffé. Plus il y fait froid, plus il faut d’énergie pour conserver l’eau au degré souhaité.
  • La Cote de première heure (CPH) : présente sur la fiche technique de l’appareil, elle mesure la quantité d’eau produite pendant une heure, en période de grande demande. Plus cette cote est élevée, plus le chauffe-eau est performant.
  • La mention ENERGY STAR signale une faible consommation d’énergie, et ÉnerGuide (Cet hyperlien s'ouvrira dans un nouvel onglet), pour sa part, indique le coût d’utilisation par an.

5. Je vais changer de chauffe-eau. Est-ce que j’informe mon assureur?

L’âge de votre chauffe-eau fait partie des risques à couvrir pour un assureur. Alors, oui, son remplacement compte parmi les nouveautés à communiquer pour maintenir votre dossier à jour en assurance habitation.

Si on se ramène au présent, aurez-vous assez d’eau chaude à la maison cette semaine? Peu importe la réponse, jetez quand même un œil à votre appareil si vous ne l’avez pas fait cette année. Il n’a pas bougé depuis la dernière fois!