Le petit lexique de l’investissement

Quelqu'un pose des post-it sur une fenêtre

Le coût de la vie augmente à la vitesse grand V. L’inflation galopante nous entraîne tous, à divers degrés, dans une course folle pour boucler notre budget. Et l’investissement, dans tout ça? Certains d’entre nous avons à peine le temps d’y penser! Ajoutons à cela un jargon financier qui peut rebuter quiconque n’est pas expert en la matière.

Afin de vous soutenir dans vos vaillants efforts, nous avons conçu ce petit lexique de l’investissement. Jetez-y un œil! Vous verrez que c’est moins compliqué que ça en a l’air!

La diversification

La diversification est une stratégie d’investissement efficace. Elle permet de réduire les risques tout en maintenant un certain rendement. Elle consiste à répartir vos placements dans différentes catégories de produits d’investissements. Ainsi, vous pouvez perdre de l’argent dans certaines catégories, mais en gagner dans d’autres. C’est futé.

Les fonds communs

Les fonds communs de placement regroupent les sommes investies par plusieurs personnes. Ils sont administrés par des gestionnaires de fonds. Ceux-ci ont le mandat de répartir les actifs de manière à faire fructifier les placements pour l’ensemble des investisseurs. Les fonds communs offrent de beaux avantages :

  • Il s’agit d’une solution abordable.
  • Votre argent est géré par des professionnels.
  • Vous tirez profit de la diversification.
  • La mise en commun des avoirs permet d’investir des sommes plus modestes.

Les fonds distincts

Tout comme les fonds communs, les fonds distincts regroupent les placements de plusieurs personnes qui souhaitent investir. La différence? Les fonds distincts sont assortis d’une assurance qui protège la majeure partie, voire la totalité, du capital investi. Ça vous intéresse? Notez que seules les compagnies d’assurance vie offrent ce type de fonds. Parlez-en avec votre conseiller.

Les frais de gestion et d’exploitation

Tous les fonds communs comportent des frais de gestion et d’exploitation. Ces frais couvrent, entre autres :

  • les coûts d’administration
  • les services de gestion de portefeuille
  • le marketing
  • les commissions payées aux conseillers

Ils s’additionnent aux frais d’achat et de rachat que vous devez débourser, dans certains cas, et sont prélevés à même le fonds.

Tenez-en compte lors de votre choix d’investissement. C’est important. En effet, les frais de transaction de certains titres sont plutôt élevés. On peut d’ailleurs en dire autant des honoraires de certaines firmes. Ça peut entamer sérieusement votre rendement.

L’horizon de placement

L’horizon de placement est la durée pendant laquelle vous comptez conserver et faire fructifier un placement. C’est donc entre le moment où vous investissez votre argent et celui où vous souhaitez le retirer. Cet horizon influence le choix de vos placements.

Ainsi, pour un objectif lointain, vous devriez choisir des placements qui rapportent davantage à long terme, mais qui risquent de faire fluctuer votre capital à court terme.

À l’inverse, si vous pensez avoir besoin de votre argent d’ici peu, il faut alors opter pour des placements qui assurent la stabilité de votre capital, mais dont le rendement est moindre.

Le profil d’investisseur

Votre profil d’investisseur dépend de plusieurs facteurs :

  • situation financière
  • objectifs de placements
  • tolérance au risque
  • horizon de placement
  • connaissances en finance

Eh oui! Il faut tenir compte de beaucoup de choses, hein! Dites-vous que plus votre profil d’investisseur est précis, plus vous aurez de facilité à déterminer les types de placements qui vous conviennent.

Les différents types de régimes d’épargne

Par les temps qui courent, mettre de l’argent de côté demande beaucoup de volonté et d’efforts. Raison de plus pour placer vos économies au bon endroit, en fonction de vos besoins et de vos objectifs. Or, les options de régimes qui s’offrent à vous sont nombreuses. Difficile, donc, de s’y retrouver! REER, CELI… Ces termes vous disent sans doute quelque chose. Mais essayons de les démystifier un peu.

Le régime enregistré d’épargne-retraite (REER)

Le REER est un produit d’épargne qui vous permet d’économiser pour votre retraite, à l’abri de l’impôt. Voici ses caractéristiques :

  • Vos cotisations réduisent votre revenu imposable, à condition de respecter votre seuil annuel.
  • Les intérêts que vous accumulez et qui font fructifier vos placements ne sont pas imposables.
  • Toutefois, vous devez payer des impôts sur les sommes que vous retirez.

Le compte d’épargne libre d’impôt (CELI)

Le CELI est un autre produit d’épargne qui vous permet de faire fructifier vos économies à l’abri de l’impôt. Voici ses caractéristiques :

  • Tout comme pour le REER, les intérêts que vous accumulez et qui font fructifier vos placements ne sont pas imposables.
  • Contrairement au REER, le CELI ne vous donne pas droit à un crédit d’impôt.
  • Vous ne payez pas d’impôts sur les sommes que vous retirez.

Le compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP)

Le CELIAPP est un tout nouveau type de régime enregistré d’épargne. Il est en vigueur depuis le 1er avril 2023. Si vous souhaitez épargner pour l’achat d’une première habitation, cette solution s’adresse à vous. En voici les caractéristiques :

  • Vos cotisations sont déductibles d’impôts.
  • Vos placements fructifient à l’abri de l’impôt.
  • Vos retraits lors de l’achat d’une propriété ne sont pas imposables.
  • La limite de cotisation annuelle est de 8 000 $ par personne (16 000 $ pour un couple), pour un maximum de 40 000 $ à vie (80 000 $ pour un couple).

Le régime enregistré d’épargne-études (REEE)

Le REEE est un produit d’épargne qui vous permet à la fois d’économiser et d’obtenir une subvention afin d’amasser des fonds pour les études de vos enfants. Voici ses caractéristiques :

  • Vos cotisations ne sont pas déductibles d’impôts, mais vous donnent droit à une subvention gouvernementale.
  • Les gains que vous tirez de votre épargne et des subventions ne sont pas imposables.
  • Vous ne payez pas d’impôts lors du retrait des montants que vous avez vous-même déposés.
  • L’enfant aux études paie des impôts lorsqu’il retire les sommes associées aux revenus de placement et aux subventions.

Le régime d’épargne non enregistré

Vous avez atteint votre seuil maximum de cotisations au REER, au CELI ou à votre fonds de pension? Ce régime vous permet d’investir des sommes supplémentaires pour votre retraite ou pour tout autre projet personnel.

Risque et tolérance au risque

Par risque, on entend la possibilité d’obtenir un rendement inférieur à ce que vous envisagiez, voire de perdre une partie ou la totalité de votre capital.

La tolérance au risque représente tous les facteurs qui sont susceptibles d’influencer votre volonté d’investir dans des placements plus risqués. Par exemple :

  • votre âge
  • votre personnalité
  • vos objectifs
  • votre horizon d’investissement

Taux de rendement

Le taux de rendement mesure le rendement d’un placement par rapport au montant initial de votre investissement. On peut dire qu’il est positif si votre placement a été profitable, et négatif si vous avez subi une perte.

Différents types de placements

Selon votre profil d’investisseur, vous pouvez opter pour des placements plus ou moins à risque. De manière générale, vous gagnerez à vous bâtir un portefeuille diversifié qui cumule divers types de placements. Ainsi, vous pouvez espérer rentabiliser vos efforts d’épargnes sans risquer de vous ruiner. Là encore, vous avez bien des options, entre autres :

Les actions

Une action est un titre de propriété d’une entreprise qui vous donne le droit de prendre part aux décisions et de recevoir des dividendes. L’intérêt que vous détenez dans l’entreprise croît avec le nombre d’actions.

C’est un placement risqué. En effet, sa valeur varie de manière imprévisible. Le risque de perte est ainsi plus grand. En contrepartie, il promet des gains plus substantiels.

Les titres à revenu fixe

Les titres à revenu fixe sont des prêts consentis par des investisseurs à un gouvernement ou une société pour financer ses activités. En retour, ces investisseurs reçoivent des paiements d’intérêts périodiques pour un temps déterminé.

Ces titres comprennent les bons du Trésor, les obligations, les certificats de placement garanti (CPG), etc. Ils comportent moins de risque que les actions. En revanche, ils ne donnent aucun droit de participation aux profits de l’entité émettrice du titre.

La volatilité

La volatilité est la mesure statistique la plus utilisée en finance. Elle permet d’observer les fluctuations – autrement dit, les écarts entre les hausses et les baisses – d’un actif financier et ainsi d’évaluer le risque. Plus la volatilité de votre placement est grande, plus vous vous exposez à des pertes significatives et rapides.

Vous voilà maintenant plus apte à investir comme un pro, ou du moins, à comprendre ce que vous suggère votre expert-conseil.