L’immobilier, un bon investissement?
Peu de sujets suscitent autant d’intérêt – et d’opinions variées – que l’immobilier. Autrefois, c’était une source de richesse réservée, en principe, à la noblesse terrienne et aux magnats de l’immobilier. Depuis quelques décennies, bien des Canadiens à revenu moyen achètent, vendent ou offrent en location plusieurs propriétés.
Selon la position où on se trouve, le boom immobilier a été soit une aubaine soit un obstacle pour l’accès à la propriété. Mais, le sujet nous concerne tous. Chacun de nous a besoin d’un endroit où vivre. Et, en général, acquérir une propriété représente la plus grande décision financière de notre vie.
Aujourd’hui, certains de vos clients vous demandent peut-être si l’immobilier est un bon investissement. De façon générale, vous pourriez répondre que oui. Presque tous les investisseurs sérieux possèdent au moins quelques biens immobiliers. Mais la vraie question, c’est plutôt si l’immobilier constitue un bon investissement pour ces clients en particulier. Et, le cas échéant, comment ils doivent s’y prendre. Et c’est là que les choses se corsent.
Dans notre article précédent, nous avons traité d’un certain nombre de tendances liées aux investissements qu’on peut faire soi-même. Et l’immobilier se situe peut-être en tête de liste. Des clients vous demandent votre avis? Mieux vaut commencer par discuter de leurs objectifs, de leur tolérance au risque et de leur stratégie financière.
Pour ceux qui veulent un endroit où vivre
Si les clients veulent simplement posséder une maison, il est peut-être préférable de la considérer comme un moyen de se loger d'abord. Ensuite, on peut la voir comme un investissement, ou alors pas du tout.
Comme pour les actions, à long terme, la tendance en immobilier est positive. Et, encore à l’instar des actions, la tendance à court terme est presque impossible à prévoir. Ainsi, plutôt qu’essayer d’anticiper les marchés, il vaudrait peut-être mieux se concentrer davantage sur leur capacité de payer.
Le coût de l’accession à la propriété peut être élevé. Et il peut augmenter subitement, comme l'ont montré les récentes hausses des taux d’intérêt. Si on considère en plus la possibilité d’un ralentissement économique, le premier souci des propriétaires devrait être d’éviter de se surendetter. Autrement dit, ils devraient avoir de l’argent de côté pour les urgences. Ils devraient aussi prévoir une marge de manœuvre dans leur budget en cas d’imprévus.
Pour faciliter l’accès à la propriété, on peut, par exemple, acheter une résidence avec logement locatif. Dans ce cas, on devient propriétaire, mais aussi investisseur. Cette solution peut être rentable. Cependant, dépendre de revenus locatifs pour payer une partie des dépenses comporte des risques et des responsabilités supplémentaires.
Si la capacité de payer est bien gérée, les perspectives immobilières à court terme n’ont pas vraiment d’importance. Au fil des ans, les clients auront fort probablement accumulé des actifs, et tout ira pour le mieux.
Pour ceux qui veulent faire de l'argent
Si les clients veulent d’abord faire fructifier leur argent, c'est plus compliqué.
Pendant des années, les baisses des taux d’intérêt et les hausses du prix des maisons ont donné l'impression qu'investir dans l’immobilier était facile. Cependant, maintenant, les revenus locatifs ne suffisent plus à rembourser les prêts hypothécaires. De plus, le coût du financement des rénovations monte en flèche, tandis que les prix de revente chutent. La dynamique du marché, autrefois considérée comme impensable, est devenue réalité.
À vrai dire, toute forme d’investissement connaît des hauts et des bas. Les clients devraient donc répondre à ces questions : compte tenu de mes objectifs à long terme et de ma tolérance au risque, quel gain aimerais-je atteindre et quelle perte puis-je me permettre?
Si leurs portefeuilles d’investissements subissent une baisse pendant une année, mais rebondissent l’année suivante, ils ne devraient normalement pas trop en souffrir. Cependant, s’ils empruntent des dizaines ou des centaines de milliers de dollars pour investir dans l’immobilier et que leur investissement finit par sombrer, les dommages financiers risquent d’être graves et durables.
Malheureusement, il n’existe pas de formule miracle en investissement. Bien des investisseurs immobiliers qui ont récolté des rendements supérieurs à la moyenne avaient pris des risques supérieurs à la moyenne. Comme le marché évolue, les conséquences commencent à se faire sentir.
Quand on fait le calcul, l’immobilier représente une autre classe d’actifs qui, comme les actions et les obligations, peut offrir un taux de rendement intéressant à long terme. Mieux vaut l'envisager dans le cadre d'un portefeuille diversifié.
Gardez en tête que si les clients possèdent leur maison, ils sont déjà exposés à l’immobilier. Si leur situation s'y prête, ils pourraient penser à s'y exposer davantage. Entre autres, ils pourraient investir dans des fiducies de placement immobilier (FPI) cotées en bourse ou dans un portefeuille de fonds immobiliers gérés par des professionnels.
Pour ceux qui souhaitent simplement posséder un chez-soi, le même principe s’applique. Déterminez le coût de l’accès à la propriété en tenant compte de leur stratégie financière globale. Ils pourront ainsi acquérir une propriété qui répond à leurs besoins, sans sacrifier leurs objectifs financiers à long terme ni leur sécurité financière à court terme.
En tant que conseiller, spéculer sur l’avenir des marchés boursiers, de l’immobilier ou des taux d’intérêt est risqué. Mieux vaut vous concentrer sur les choses que vous pouvez contrôler. Par exemple, établissez une stratégie financière judicieuse. Vous pouvez également recommander un portefeuille d'investissements diversifiés et de première qualité, comme ceux que nous gérons, ici, chez Beneva. Selon nous, c’est une approche gagnante à tout coup.