Tarifs douaniers : comment protéger vos finances

Quand l’économie mondiale est secouée, il est normal de se poser des questions. Les nouvelles mesures tarifaires du gouvernement américain n’aident en rien.
Toutes ces décisions politiques peuvent avoir des effets bien réels sur votre portefeuille.
Difficile de tout suivre. Mais une chose est sûre: il est possible de mieux protéger vos finances dans ce contexte incertain.
L’effet domino des tarifs douaniers
Est-ce que vos placements ou votre fonds de retraite peuvent être touchés par l’imposition de tarifs douaniers?
Avec une économie qui repose sur le libre-échange depuis des décennies, gageons que ce flot d’incertitude affecte le rendement de vos finances.
Les marchés boursiers aiment la stabilité. Plus le contexte est prévisible, plus les investisseurs ont confiance. Cette confiance est essentielle pour obtenir des rendements positifs. Quand les règles du jeu sont claires et que l’économie suit un rythme régulier, les entreprises peuvent mieux planifier, investir et croître. Et c’est cette croissance qui alimente les rendements à long terme.
Or, les conflits commerciaux (comme ceux entre les États-Unis et la Chine) et les tarifs douaniers en mode girouette génèrent de l’incertitude sur les marchés. Les actions chutent. Les marchés boursiers sont volatils, surtout ceux liés au commerce international. Les investisseurs perdent confiance et deviennent plus conservateurs.
Quoi faire avec vos placements?
Difficile de garder son calme quand la bourse joue au yoyo au gré des déclarations de Donald Trump! Pourtant, la panique est rarement de bon conseil pour prendre une décision financière. C’est donc le moment de démontrer votre dureté du mental, comme dans Les Boys.
Avant de tout retirer ou de changer votre portefeuille, respirez un grand coup. Faites place à la raison, et non à l’émotion – qui pourrait engendrer des regrets.
Quand on investit dans des actions, les baisses sont fréquentes. Mais elles sont toujours suivies de hausses à court et à moyen terme. Après tout, tout ce qui descend remonte un jour ou l’autre. Pensez à la bulle des technologies en 2000, la crise financière de 2008, ou encore la pandémie. Les marchés ont connu des déclins importants qui ont tous été récupérés dans les mois et années qui ont suivi (Cet hyperlien s'ouvrira dans un nouvel onglet).
Changement de cap?
Avant de toucher à quoi que ce soit dans vos placements, une mise à jour s’impose.
Est-ce que vos objectifs financiers ont changé? S’ils restent les mêmes, alors conservez la trajectoire. Si la réponse est oui, c’est le moment de revoir votre plan avec votre conseillère ou conseiller.
Qu’en est-il de votre tolérance au risque? Est-ce que les tarifs douaniers vous poussent vers des placements plus sécuritaires? C’est exactement ça la tolérance au risque, c’est de tolérer des fluctuations à court terme. Si vous faites preuve de patience, vous devriez atteindre vos objectifs.
Maintenant, passons à votre horizon d’investissement. Tout est une question de temps! Si vous comptez utiliser vos placements dans 4 à 5 ans, alors continuez d’épargner comme à l’habitude.
Ça peut se corser si vous dépensez vos économies d’ici les 3 prochaines années. Votre chaloupe risque de tanguer tant que les marchés sont à la baisse. Mieux vaut éviter de vous exposer trop aux fluctuations des rendements.
La clé du succès : la diversification
Diversifier votre portefeuille est l’une des meilleures façons de réduire les risques. Cela vous aide à garder le cap, même quand les marchés bougent. En répartissant vos placements, vous limitez l’impact des baisses dans un secteur ou une région.
Pensez à varier la provenance géographique de vos investissements. Un bon mélange inclut souvent des actions canadiennes, américaines et internationales. Chaque région réagit différemment aux événements économiques. Ce mélange peut donc offrir plus de stabilité.
Certains secteurs d’activités résistent mieux aux périodes difficiles. Par exemple :
- consommation de base (on continue d’aller à l’épicerie et de s’assurer, même en temps de crise)
- santé et services sociaux
- télécommunications
D’autres sont plus à risque, comme la technologie, l’automobile ou l’agriculture.
En combinant des secteurs d’activités plus stables à d’autres, plus volatils, vous vous donnez une meilleure chance de traverser les tempêtes.
Le bon réflexe : investir de façon régulière
Investir le même montant plusieurs fois par année, c’est une façon simple de réduire les risques. Quand les marchés baissent, vous achetez plus d’actions. Quand ils montent, vous continuez d’investir sans avoir à deviner le bon moment. C’est une stratégie qui lisse les hauts et les bas.
Vous évitez ainsi de mettre tout votre argent d’un seul coup, au mauvais moment. Et surtout, vous ne manquez pas la reprise. Quand les marchés reculent, c’est un peu comme un rabais : une baisse de 20 %, c’est le bon temps d’acheter. Cette méthode vous épargne bien du stress.
Sur le bord de prendre votre retraite?
Vous faites partie des privilégiés qui ont un fonds de pension à prestations déterminées? Vous pouvez respirer. Le montant de votre rente de retraite est garanti. Toutefois, il est possible que vos cotisations augmentent si la crise persiste.
Si vous avez un régime de retraite à cotisations déterminées, ou un REER collectif, vérifiez si vous pouvez diversifier les placements qui sont faits à chaque paie.
Plus vous avez du temps avant votre retraite, plus les marchés risquent de remonter. Il n’est donc pas nécessaire de modifier votre stratégie.
Si votre retraite est dans moins de 5 ans, il serait judicieux d’investir les sommes dont vous aurez besoin en début de retraite de façon plus sécuritaire… même si cela signifie un rendement moindre. Comme on dit : lentement, mais sûrement!
Ce qu’il faut retenir de la baisse des marchés
Malgré ce vent d’incertitude qui souffle, il ne faut pas se dire « Fontaine, je ne boirai pas de ton eau ». Au contraire! Gardez vos bonnes habitudes d’épargne. Au pire, modifiez-les, le temps que les marchés retrouvent leur vigueur d’antan.
Quel montant investir?
Connaissez-vous la règle budgétaire du 50/30/20? Elle divise votre revenu après impôt comme suit :
- 50 % pour les besoins essentiels (logement, nourriture, transport, etc.)
- 30 % pour les désirs (loisirs, sorties, voyages, etc.)
- 20 % pour l’épargne (projets, retraite, fonds d’urgence)
Regroupez vos dépenses par catégorie selon vos habitudes. Cela vous aidera à voir où vous pouvez épargner facilement.
La règle du 50/30/20 est un bon point de départ. Ajustez-la selon vos objectifs et votre réalité. Si votre budget est trop serré, vous pourrez retirer les montants accumulés dans votre fonds d’urgence.
Comment minimiser les effets de l’incertitude économique?
Atteindre ses objectifs financiers ne s’improvise pas. Il faut un plan qui vous aide à voir plus loin. Commencez par préciser vos objectifs à court, moyen et long terme. Vous pourrez ensuite les intégrer dans votre budget. Votre conseillère ou conseiller peut vous guider à chaque étape.
S’informer pour mieux gérer
Mieux comprendre l’argent, c’est mieux décider. En vous formant, vous évitez certains pièges : taux trop élevés, produits inutiles, fausses bonnes idées. Et surtout, vous gagnez en autonomie. Moins de stress, plus de confiance.
Vous ne savez pas où commencer? Écoutez nos webinaires gratuits.
Réduisez vos dettes coûteuses
Les dettes à taux élevé, comme les cartes de crédit, nuisent à votre santé financière. Les rembourser rapidement, c’est alléger votre budget. Maintenant, vous pouvez dormir sur vos 2 oreilles.
Constituez un fonds d’urgence
Prévoyez l’équivalent de 3 à 6 mois de dépenses courantes. Gardez cet argent dans un compte à intérêt élevé, sans risque. Ce coussin vous permet de faire face aux imprévus sans vous endetter, et de respirer un peu en cas de coup dur.
Vous avez besoin d’aide?
Nous sommes à vos côtés pour vous aider à traverser cette période d’incertitude. Faites appel à l’une ou l’un de nos conseillers. Ils sauront vous épauler.