Des inspections pour éviter les incendies d’origine électrique

Un fil usé. Une prise surchargée. Un panneau qu’on croyait fiable. Il ne faut pas grand-chose pour qu’un bâtiment commercial devienne le théâtre d’un incendie. Et quand ça arrive, ce sont les opérations qui s’arrêtent, les équipements qui partent en fumée et des pertes coûteuses à encaisser. Sans compter les risques pour la sécurité des gens. Le plus souvent, ce n’est pas de la négligence. C’est juste qu’on ne l’a pas vu venir. Pourtant, une inspection préventive aurait pu tout changer.
Un danger qu’on sous-estime
Chaque année, plus de 500 bâtiments commerciaux sont endommagés par un incendie au Québec. Et dans près du tiers des cas, la cause est une défaillance électrique ou mécanique.
Si le Québec enregistre 64 % plus d’incendies liés à une défaillance électrique que la moyenne canadienne, ce n’est peut-être pas un hasard : les inspections préventives y sont nettement moins fréquentes que dans les autres provinces.
Il y a là un angle mort collectif. Une pratique qu’on n’a pas encore adoptée et qui pourrait éviter bien des maux.
Ce que dit la loi (et pourquoi c’est une bonne chose)
La Régie du bâtiment du Québec (RBQ) exige que les installations électriques soient sécuritaires et conformes au Code du bâtiment et au Code canadien de l’électricité. Pour s’assurer de les respecter, on doit faire affaire avec une électricienne ou un électricien qualifié.
Ce qu’on ne voit pas peut coûter cher
Une installation électrique peut sembler en bon état, tout en cachant des risques. Derrière les murs, des câbles surchauffent, des disjoncteurs ne réagissent plus, la charge électrique est mal répartie. Et comme rien n’est visible, ces anomalies passent souvent inaperçues. Jusqu’à ce qu’un court-circuit ou une panne survienne. Ou un incendie.
Même les systèmes bien conçus finissent par s’user. Les besoins changent, on ajoute de l’équipement, on rénove... et ce qui était sécuritaire il y a 10 ans ne l’est peut-être plus aujourd’hui.
C'est pour cette raison qu’un oeil professionnel, de temps à autre, c’est important.
Mieux vaut prévenir que reconstruire
Adopter un calendrier d’inspection régulier, c’est simple et efficace. La fréquence des inspections dépend de plusieurs facteurs, comme l’âge du bâtiment, la nature des activités, l’utilisation des installations.
Mais une chose est sûre : attendre qu’un problème survienne n’a jamais été une bonne stratégie. Un électricien certifié pourra vous recommander la fréquence la plus adaptée.
Ce qu’on vérifie lors d’une inspection
Une inspection professionnelle complète couvre plusieurs éléments essentiels à la sécurité du bâtiment :
- panneau électrique : signes de corrosion, disjoncteurs défectueux, surchauffe
- prises et interrupteurs : état physique, branchements, température
- mise à la terre : pour éviter les surtensions et électrocutions
- conformité d’ensemble : respect des normes actuelles
Ces vérifications régulières, même si elles ne sont pas imposées par la loi, vous permettront d’avoir l’esprit tranquille.
Maintenance proactive : rentable sur tous les plans
Prendre les devants en suivant un calendrier d’inspection préventive de vos installations électriques, c’est loin d’être une dépense inutile. C’est le meilleur moyen d’éviter des coûts importants, de préserver la stabilité et la continuité de vos opérations et, surtout, de protéger les gens qui fréquentent vos espaces.